Bergepanzer IV

Salut à tous,

Au fur et à mesure de l'avancement de mon projet de Bergepanzer IV, je posterai les photos de mon travail et les constats et conclusions que je serai amené à faire de ce très beau kit. Le montage commence bien sûr par l'assemblage des éléments de la caisse. Le choix se porte donc sur la caisse fin de production car c'est celle que préconise le plan de montage. De plus, ceci est confirmé par l'excellent plan de Hilary Doyle sur lequel on distingue très bien le fond de caisse plat ainsi que les fers pare-éclats autour des trappes avants. Toujours sur ce plan, on remarque les roues tendeuses à rayons pleins. Selon les dates de production de ces engins, on serait tenté de monter des roues tendeuses à rayons évidés telles qu'on peut les voir sur certains Panzer IV Ausf H fin de production ou Ausf J. Mais ne nous compliquons pas la tâche et restons sur les acquis.

En pièce jointe, la belle planche du Bergepanzer IV de Hilary Doyle publiée dans ce fil de discussion à la seule fin d'illustrer le propos.

Frédéric Lisch.

Passons maintenant au choix des tendeurs de chenilles. Sans être cornélien, ce choix demande un peu d'attention car Dragon propose quatre types dans cette boîte. Sur la photo, de haut en bas :

Le premier est produit par l'usine Nibelungen. Il est reconnaissable à sa platine non ajourée et ses équerres de renfort. Il pourrait convenir pour notre Bergepanzer mais la notice de montage l'écarte. Je l'écarte donc et le conserve pour un projet futur. Le deuxième ne semble pas convenir puisque, d'après la documentation, c'est un type que l'on trouvait le plus souvent sur les variantes du Panzer IV du genre Stug, Strumpanzer, etc. Je l'écarte donc bien que la notice le propose. Le troisième est écarté par la notice mais c'est celui qui est dessiné sur le plan de Hilary Doyle. C'est un choix possible. Enfin le quatrième est également proposé par la notice mais je pense que mon choix se portera sur le troisième.

Bravo Frédéric pour cette étude minutieuse des différences entre les versions.

Tes photos sont en plus nickel ce qui rajoute de l'intérêt au descriptif et à ton futur montage.

Salut à tous,

Laissons tomber un instant la caisse de notre Bergepanzer pour se consacrer à quelques éléments qui font en partie tout l'intérêt de ce modèle. Je veux parler des équipements spécifiques liés à la fonction de l'engin, à savoir les poulies et leur support. Ces éléments amènent tout de même une foule de questions. Quelle était leur fonction ? Servaient-elles à moufler un câble lors du halage d'un engin en panne ? Pourquoi les avoir installé à ces endroits sur le char ? Comment se servait-on de ces poulies ? Leurs emplacements sur la caisse étaient-ils justement le lieu d'utilisation ou plus simplement l'endroit où elles étaient stockées ? Autant de questions auxquelles il est bien difficile de répondre...

J'ai fait un petit comparatif des pièces Dragon avec leurs homologues Trumpeter. L'approche des deux fabricants est différente. La première photo présente le support qui se trouve entre les deux trappes avants. A gauche, les pièces Trumpeter et à droite la pièce Dragon. Trumpeter fait le choix de compliquer singulièrement l'assemblage puisque son support est décomposé en trois éléments alors que Dragon est nettement plus pragmatique et propose son support en une seule pièce. De plus celle-ci est nettement plus détaillée avec vis papillon et agrafe.



Pour ce qui est du support fixé à l'arrière de la caisse, même constat. Dragon simplifie le montage (la pièce de droite). Il faut cependant signaler que Trumpeter propose dans sa boîte toutes les pièces des deux supports en photodécoupe à plier et coller. Bien que la pièce Dragon soit un peu épaisse, elle semble plus conforme à la réalité à en croire encore une fois le dessin de Hilary Doyle.



Enfin, les poulies. A gauche, Trumpeter, à droite Dragon. La pièce Dragon est nettement plus fine. Laquelle est la plus conforme à la réalité ? Si un jour je vois passer un Bergepanzer IV devant chez moi, je vous le dirai.



Quoi qu'il en soit, un choix doit être fait et même si les éléments en photodécoupe Trumpeter apporte finesse et élégance au modèle, je ne suis pas systématiquement partisan du tout "photodécoupe" et autre pièce en résine améliorant telle ou telle partie du char. Je reconnais bien volontiers que certaines pochettes Aber ou Eduard soient parfois indispensables mais, encore une fois, ceci est une question à laquelle chacun à sa propre réponse. Dans le cas présent, je pense n'utiliser que les pièces Dragon.

Frédéric Lisch.

Passons à présent au rack de transport de la chèvre de levage. Toujours dans un but comparatif, voici à gauche l'interprétation de Trumpeter et à droite celle de Dragon. Bien curieusement, la pièce Trumpeter se voit affubler d'un fer plat descendant le long du flanc de la caisse pour venir prendre appui sur le garde-boue. Le pièce Dragon est bien plus juste dans ses formes et dimensions et est plus en lien avec ce qu'on voit sur le plan de Hilary Dyole. En d'autres termes, la pièce Trumpeter est fausse.

Sur les deux pièces, le premier rangement accueille les quatre barres de la chèvre de levage alors que le deuxième (celui en forme de U) reçoit deux barres de remorquage. Ces deux barres sont présentes dans le kit Dragon alors qu'elles sont absentes dans le kit Trumpeter.

Enfin, notons que Trumpeter propose là aussi ces racks de transports sous forme de pièces photodécoupées à plier et à coller (ou souder). Il faut cependant signaler qu'un certain savoir-faire est nécessaire pour assembler et souder ses petites pièces pour obtenir un bon résultat.

Frédéric Lisch.

Une petit mot sur les barres de remorquage dont je parlais quelques lignes plus haut. Elle demande une toute petite modification. Il s'agit simplement de percer les anneaux de liaison de manière à pouvoir y insérer une goupille. En haut une barre dans son état d'origine ; en bas, une barre modifiée. Les deux éléments viendront rejoindre le rack de transport...

Voici maintenant l'ensemble sans doute le plus spectaculaire du Bergepanzer : la chèvre de levage. Pour une raison qui m'échappe, Dragon propose deux chèvres de levage – en réalité il y en a quatre car toutes les barres sont en double (?) – l'une à assembler en position de travail et l'autre à insérer dans le rack de transport. Le gros bémol est que, une fois montée, la chèvre en position de travail est difficilement mobile à moins de procéder à quelques opérations de chirurgie plastique et surtout, d'être "light" avec la colle lorsqu'on assemble les éclisses de liaison entre la barre verticale, la jambe de force et la potence.




Trumpeter nous simplifie le montage (et donc les possibilité de scénarios) car la potence, les deux jambes de force et toutes les éclisses sont à assembler autour de la barre verticale. Ce type de montage permet donc une meilleure mobilité ce qui n'est pas forcément le cas pour l'assemblage Dragon. Il existe une autre solution et elle vient de chez Voyager Model. C'est un ensemble en photodécoupe et tube plastique. Je ne succomberai pas aux chants des sirènes et me contenterai de la solution Dragon moyennant quelques petites modifications et utilisant les pièces en surnombre pour rendre à ma chèvre de levage toute sa réelle mobilité.

bonjour Frédéric,comment vas tu?ton montage est passionnant!c'est chouette les explications!,merci,amitiés patrick

Mais revenons à la caisse de notre Bergepanzer !!!

Les principaux éléments du bas de caisse et du haut de caisse sont maintenant assemblés. Fidèle à mon habitude, je ne suis que très rarement la chronologie de la notice de montage et préfère assembler les plus grosses pièces afin d'obtenir une base bien conséquente sur laquelle j'amène au fur et à mesure les petites pièces et autres détails. Sur le bas de caisse, les garde-boue sont montés à blanc. A ce sujet, ces éléments sont prévus pour les deux versions de la boîte : le char de dépannage et le char de bataille. Ce dernier est en effet doté de ses Schürzen et si l'on choisi de monter un Bergepanzer, on doit supprimer les équerres de maintien des plaques de blindage directement moulées sur les retours des garde-boue.



Le haut est construit sur le même principe que le bas de caisse. La plateforme de bois montre un très beau dessin mais son chant n'est pas gravé et les séparations des planches de bois doivent être gravées à la lame. Pour éviter les bavures, je conseille d'appliquer la colle par en-dessous lors du montage de cette plateforme.





Sur le garde-boue côté pilote, la notice préconise de retirer à la lame les supports des grosses clés de tension des chenilles. Perso, je pense que je vais les laisser car leur enlèvement nuirait à l'aspect antidérapant du garde-boue et franchement je ne me vois pas reconstituer le relief de la tôle. D'autant que je ne compte pas investir dans une planche de photodécoupe pour détailler les garde-boue. Je trouve ceux de Dragon suffisamment bien restitué pour mon projet.

Salut à tous,

Voici la suite du montage. Sur les photos qui suivent, bas de caisse et haut de caisse sont assemblés à blanc me permettant ainsi de contrôler le bon ajustage de chaque élément. Le haut de caisse est prévu avec des avants-trous à repercer pour le support des poulies avants alors que, bien curieusement, il n'en existe aucun pour les racks de transport de la chèvre de levage. Je les ai donc positionner en me référant à la notice de montage et au plan 4 vues de l'engin publié dans ce fil. A ce sujet, une petite astuce lorsqu'il n'existe aucun tenon de positionnement, je dépose un filet de colle sur la pièce puis je la positionne. Au bout de deux ou trois minutes, je la décolle délicatement. Ceci a pour effet de dissoudre la surface des deux éléments en créant une légère trame en relief. Enfin je redépose un filet de colle sur la pièce puis la repositionne à nouveau. Sur chaque surface à encoller, les légers reliefs ainsi créés permettent une bien meilleure adhérence.




Une fois mes racks solidement collés, j'ai simulé le rangement des barres de la chèvre et des barres de remorquage afin de contrôler le bon alignement des pièces et d'avoir un aperçu général de l'ensemble. Je reconnais que cette partie de l'engin à une certaine allure. A ce stade du projet, je suis partagé entre le fait de présenter les agrès dans leur rangement ou de les déployer en situation de travail comme l'enlèvement d'un moteur, d'une transmission ou toute autre charge lourde...

Sur ces photos, le supports des poulies avants est également positionner à blanc toujours dans le but de pouvoir apprécier l'aspect. Notons que ce genre de positionnement à blanc me semble absolument nécessaire pour vérifier, contrôler, ajuster avant le collage définitif. Mais là, je crois que je ne vous apprends rien...

Frédéric Lisch.